LES INJECTIONS PART 1




Le vieillissement 


Le vieillissement se caractérise par de nombreux changements structuraux qui au niveau du visage, se manifestent notamment par une perte du volume de la peau, une diminution ainsi qu’une redistribution des graisses ( mouvements des volumes ), surtout au niveau des zones orbitales ( sous les yeux ) et malaires ( la zone de la joue ). Ces modifications structurales s’accompagnent de changements fonctionnels tels que la diminution de la production de collagène, une activité fibroblastique moins importante, une atrophie du derme ainsi qu’une altération de l’élastine ( agit sur la souplesse ). Du point de vue clinique, ces modifications conduisent entre autres, à la formation de rides, à un approfondissement des sillons nasogéniens ( autour de la bouche ) ou à un excès de peau au niveau des paupières.
( Fibroblastique : La fonction principale des fibroblastes est de produire ou de dégrader et donc d’organiser les composants de la matrice extracellulaire avec laquelle, ils interagissent par l’intermédiaire de récepteurs de la membrane.
Les fibroblastes ont une forte activité synthétique ; ils sécrètent du collagène, de l’élastine, de la fibrillaire ( permettre la coagulation du sang ), de la substance fondamentale, des facteurs de croissance et des enzymes. Un même fibroblaste est capable de secréter plus d’un type de collagène et de l’élastine simultanément )


Le rôle des injectables 

Les techniques de rajeunissement sont de plus en plus courantes depuis les dix dernières années. Parmi ces différentes méthodes, l’utilisation des injections est l’une des techniques les plus fréquentes.
La prise en charge du vieillissement facial, à considérablement évolué depuis quelques années grâce à l'évolution des connaissances dans la physiologie de ce vieillissement : Après avoir raisonné en deux dimensions ( correction uniquement des rides ) puis en trois dimensions grâce à l'apport de la volumétrie, la tendance actuelle est de raisonner en intégrant la dynamique faciale qui représente la quatrième dimension de l'esthétique.

Cette technique permet l’augmentation des tissus mous, le comblement des rides et le traitement des défauts superficiels en préservant le naturel du visage grâce à l'études des rides statistiques et dynamiques.
La toxine botulique va détendre les muscles pour défroisser et effacer les rides du au mimiques du visage dans la partie supérieure du visage.
Les produits de comblement cutané couramment utilisés se distinguent entre eux par leur mode d’action. En effet, la majorité sont des produits de « remplacement », permettant de restaurer le volume des tissus mous en comblant des espaces du derme profond. Ces produits passifs, sont par exemple l’acide hyaluronique ou le collagène. D’autres produits qualifiés d’actifs, comme l’hydroxyapatite de calcium (Radiesse), stimulent l’activité des fibroblastes ( cellules ) donc permet une augmentation de la synthèse de collagène.



Pourquoi injecter 

Grâce aux différentes techniques d'injections et les produits proposés, on peut :
- Hydrater la peau ( exemple skinboosters : Acide hyaluronique non volumateur )
- Restaurer les tissus
- Combler
- Donner du volume ( Acide hyaluronique très volumateur / Radiesse / Sculptra )
- Détendre les muscles ( Toxine )
- Harmoniser les ombres et les lumières sur un visage
- Resculpter
- Retarder / Entretenir / compléter l'intervention chirurgicale
- Défatiguer un visage ( skinboosters / un regard ( Toxine ) )
- Remonter une bouche tombante
- Éviter les bajoues ( affaissements des joues du à la chute des volumes )


Que peu-on injecter

En France, comme dans certains autres pays, l'injectable doit être résorbable ( résultat éphémère ), l'injection de produit permanent est strictement interdite. Le produit peut être chimique ou naturel.



D'abord le praticien va analyser les zones à traiter, puis en fonction du budget du patient, mettre en place un protocole avec la possibilité d'injecter des produits différents selon la zone. En effet l'ensemble des produits peuvent généralement être combinés :
BOTOX / complexe revitalisant ( vitamines )
BOTOX / Radiesse
BOTOX / Sculptra
BOTOX / acide hyaluronique
Acide hyaluronique / complexe revitalisant ( vitamines )
Acide hyaluronique / Radiesse
Acide hyaluronique / Sculptra
Le mélange Sculptra / Radiesse ne peut en aucun cas être injecté ensemble, le praticien doit faire le choix de l'un ou de l'autre.
Attention - Il ne faut pas omettre d'indiquer au praticien les injections ou actes esthétiques déjà réalisés.



Le visage est décomposé en 3 parties : 



- Le tiers supérieur sera traitée avec la toxine botulique, elle va détendre les traits et défroisser
L'emploi de l'acide hyaluronique peut aussi être injecté dans certains cas mais à condition qu'il soit non volumateur, par exemple en cas de ride profonde. 

- Le tiers moyen comme le tiers inférieur sera traité avec de l'acide hyaluronique plus ou moins réticulé (volumateur) en fonction de la zone et du résultat recherché.
Mais également avec de l'acide L-polylactique (Sculptra), de l'hydroxylapatite de calcium (Radiesse)
Du collagène synthétique ou naturel 
De la graisse autologue ( appartenant au patient )

Du plasma enrichi en plaquettes ( PRP )
Des mélanges revitalisants ( vitamines / minéraux / enzymes... )
...
Qui peut injecter 


Les injections esthétiques doivent être réalisées par un médecin EXPERIMENTÉ maîtrisant parfaitement la morpholie du visage. 
Car une injection à visée esthétique est avant tout un art !
Il peut s'agir d'un médecin esthétique, d'un dermatologue, d'un chirurgien esthétique ou d'un chirurgien de la face et du cou.


Les techniques d'injections

Exemples d'injections
Il existe plusieurs techniques d’injection de produit de comblement cutané. Les plus communes sont :

Attention -
Les 4 techniques décrites sont uniquement applicables sur la partie moyenne et basse du visage.


Multi poncture
Il s’agit de multiples injections pratiquées de façon rapprochées
tout au long de la ride ou du sillon. Cette technique est utilisée pour le comblement rides fines et superficielles. Une fois l’injection pratiquée, un massage doit être effectué immédiatement afin de répartir le produit et d’éviter la formation d’irrégularités, de papules ou de nodules.
Cette technique est utilisée avec dans le cas de l’injection d’acide hyaluronique.


Passage linéaire rétrograde
La seringue est introduite sur la longueur du sillon ou de la ride tandis que le produit est injecté de façon graduelle. Cette technique est préférentiellement utilisée pour le comblement des sillons naso labiaux ( dans l'angle du bas du nez et la lèvres supérieure ). Elle nécessite un massage énergique et immédiat. Certains praticiens recommandent 5 minutes de massage quotidien durant la semaine suivant le traitement.
Cette techniques est adaptée avec dans le cas de l’utilisation de Perlane® ( acide hyaluronique volumateur de chez Restylane ), de Sculptra, de Radiesse, d’acide hyaluronique ou de collagène porcin.

L'injection en éventail
Il s’agit de dépôts pratiqués en éventail, suivant la méthode de passage linaire rétrograde précédemment décrite.
Cette technique est principalement utilisée pour l’augmentation de volume de la région malaire ( entre les oreilles et l'arrière des pommettes )

Le quadrillage
Cette technique est utilisée pour la correction des plis d’amertume. Il s’agit d’une injection pratiquée sur différentes lignes parallèles dans un premier temps. Un quadrillage est ensuite effectué en effectuant des lignes d’injection perpendiculaires aux premières


Plusieurs techniques d'injections existent. Celle qui sera utilisée par le médecin dépendra tout d'abord du besoin. En general le praticien optera pour la méthode qu'il connaît le mieux car il est très important qu'il la maîtrise parfaitement.
Son choix se fera aussi en fonction :
- Du produit injecté, un volumateur ne s'injecte pas de la même façon qu'un produit de comblement ou un produit de mesothérapie ( revitalisant )
- La technique dépendra également de la zone traitée, du résultat escompté.
Seul le praticien sera à même de décider la bonne technique à adopter.
- Les caractéristiques du produit injecté, comme sa nature, sa viscosité, sont également à prendre en compte dans le choix de la technique d'injection.

A savoir : Le bas du visage ne doit pas être alourdi par des produits trop volumateurs! 

Exemples de profondeur d'injections
- Le collagène d’origine, doit par exemple être placé au niveau du derme moyen.
- L’acide hyaluronique, notamment le Juvéderm® et le Restylane® doivent être injectés au niveau du derme profond.
-Le Radiesse au niveau de la jonction de l’hypoderme
-Les injections de graisses autologues et de Sculptra doivent être effectuées au niveau de l’hypoderme 




Les risques 

Tout les injectables sont susceptibles de provoquer des réactions indésirables mineures telles que des érythèmes, des œdèmes, des rougeurs, des douleurs, ou une hypersensibilité, survenant immédiatement après injection, ou des mois voire des années après.
Des complications plus sévères comme la formation de granulomes, des infections, des abcès ou des nécroses locales sont généralement associées à des produits permanents et sont plus difficiles à traiter, voilà pourquoi les injections permanentes sont strictement interdite.
De nombreux facteurs de risques, favorisent en effet leur apparition. Il s’agit d’éléments techniques, tels que la technique d’injection et l’expérience du praticien, la grosseur de la seringue ou encore la profondeur d’injection. Les caractéristiques du produit injecté, comme sa nature...


A savoir -
Il est recommandé de ne pas injecter de produit dans une zone qui a déjà été traitée avec un autre produit de comblement cutané. La combinaison de différents produits de comblements cutané, au niveau d'une même niveau pourrait être un facteur de risques supplémentaire. "Cette question est cependant sujette à polémique".


A savoir en cas de complications 


La majorité des réactions consécutives à l’injection de produits de comblement, ne nécessitent pas de prise en charge et se résorbent d’elles même (surtout pour les produits biodégradables). Lorsque la réaction nécessite une prise en charge, le praticien dispose de nombreux moyens de traitements conservateurs, administrés par voie orale, par injection intra-lésionnelle ou par voie topique. La chirurgie étant une méthode plus agressive, elle doit être utilisée en dernier recours.

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