FAUT-IL APPLIQUER DES FACTEURS DE CROISSANCE AVEC UN MICRONEEDLING ?

A l'heure actuelle, les fabricants continuent de lancer des messages confus vers les consommateurs avides de nouveautés.

L’expression « cellule souche » est presque magique car à elle seule elle fait vendre comme par enchantement un tas de soins de peau.

Il est important de comprendre que cela na rien avoir avec nos cellules souches, je précise ; les ingrédients appelés « cellules souches » en cosmétiques ne sont pas capables de produire des molécules messagères biologiques qui «demandent» à nos propres cellules de changer leurs fonctionnements.

Aujourd’hui, j’espère que le consommateur a compris qu’une cellule souche végétale n’avait aucun rapport avec une peau humaine, sauf évidement si mon lecteur est un cactus !

Je vais aborder les différences entre les produits qui vont contenir des facteurs de croissance dérivés de cellules humaines et des cytokines. La bonne nouvelle est-elle que nous avons à disposition de la documentation scientifique qui confirme que les facteurs de croissance humains appliqués localement et les cytokines peuvent fournir un avantage important pour le vieillissement cutané.

Maintenant, avec une pénétration accrue et donc un accès direct aux cellules de la peau grâce au microneedling, la « force » des bio-signaux appliqués devient encore plus importante, et donc plus puissante dans le résultat ... mais favorablement ou défavorablement ? tel est le sens de l'article. 
Heureusement pour mon moi, la littérature scientifique contient des données intéressantes et un nombre croissant de preuves cliniques.

Depuis la fin des années 80, la recherche se porte sur les facteurs de croissance et cytokines dans la cicatrisation des plaies. Une étude réalisée en 1987 a examiné le rôle de facteur de croissance dérivé des plaquettes dans la cicatrisation des plaies.

En laboratoire, la société Benchtop a montré que le PDGF (platelet derived growth factor) "stimule la synthèse de l'ADN et le chimiotactisme des fibroblastes et des cellules musculaires lisses et stimule le collagène, glycosaminoglycanes, et la production de collagénase par les fibroblastes.

Ces propriétés in vitro suggèrent que le PDGF, délivré par les plaquettes sur le site de la lésion in vivo, peut jouer un rôle important dans l'initiation du processus de réparation des plaies.

L'étude a en outre expliqué que l'IGF-1 (insulin-like growth factor 1) et EGF (facteur de croissance épidermique, lorsqu'il est combiné avec le PDGF, apportent des avantages supplémentaires.

Ce schéma illustre les influences négatives sur la guérison par le manque d'approvisionnement en sang, d'oxygène, des facteurs de croissance et des cytokines et les avantages de divers facteurs et cytokines de croissance. 

Les influences des facteurs de croissance et cytokines, est en réalité beaucoup plus complexe car il y a en a des dizaines dans le jeu au même moment.

Nous sommes en 1990 dans une salle d’opération lorsque le PDGF appliqué sur un gaze pour entourer des ulcères chroniques non-guéris chez un patient diabétique pour obtenir des bons résultats. Depuis ce temps, les dérivé des plaquettes, facteurs de croissance et cytokines ont trouvé une utilité clinique dans les traitements osseux et articulaires, et comme adjuvants « pro-guérison » afin d’améliorer la réparation des tendons et des ligaments.

Il est donc pas surprenant qu'il y a plus d'une douzaine d'années, les chercheurs se sont intéressés à documenter les avantages lorsque les « bio-signaux » sont appliqués localement dans le but de lutter contre le vieillissement de la peau photo-endommagée.

Comme nous allons l’expliquer, l'utilisation de plaquettes pour obtenir des signaux biologiques dans une application topique sur la peau présente des avantages mais aussi des inconvénients….



Au début des années 2000, les chercheurs ont commencé à explorer les avantages potentiels des facteurs et des cytokines de croissance appliqués localement pour traiter le vieillissement d’une peau photo-endommagée. Certaines des premières études ont porté sur les bio-signaux produits à partir de cultures de fibroblastes, un type de cellule qui est impliquée dans la production de collagène, d'élastine et de la matrice intracellulaire dans le derme. Si les données montrent maintenant que les fibroblastes ne sont pas le type de cellule optimale à partir de laquelle nous pouvons obtenir des bio-signaux intéressants, ces premières recherches ont par contre permis de ventre une toute nouvelle catégorie de produits topique. Money ! Money ! Money !

La guérison est comme un orchestre symphonique, évidement car le corps contient des milliards de cellules, réparties en plus de 200 différents types individuels de cellules. Parmi celles-ci, seuls les globules rouges ne participe pas au système de communication complexe qui contrôle le comportement cellulaire, y compris la croissance, la régénération, l'inflammation et la cicatrisation des tissus.

Nous parlons des facteurs de croissance et des cytokines, mais comment fonctionnent-ils ? 

Ils fonctionnent en activant les récepteurs de la membrane cellulaire qui à leur tour initient des cascades d'interactions biochimiques intracellulaires qui atteignent le chemin vers le noyau - conséquences : régulation d’inhibition ou de surexpression modifiant le comportement génétique par des signaux puissants.

Les facteurs de croissance et cytokines rendent la cicatrisation des tissus, et même la vie possible….

Il ne faut pas oublier que les facteurs de croissance et les cytokines n’existent jamais isolément. 

Il y a des dizaines et des dizaines de bio-signaux dans l'orchestre de la guérison; ils existent jamais comme une substance simple. En raison de la complexité des communications cellulaires, ils peuvent avoir des effets complémentaires ou opposées qui en résultent. 

Lorsque l’objectif est de créer un soin anti-vieillissement ou à appliquer pour le micro needling, le « profil » anti-inflammatoire des bio-signaux des facteurs de croissance et des cytokines est d'une suprême importance.

Car, le point de départ d’un acte dit « esthétique » est l’inflammation avant de penser à la guérison de la peau. Rien n’est jamais simple car l’inflammation est l’ennemie de la guérison…

A l'heure actuelle, presque tout le monde est conscient que l'inflammation est l'ennemi de la bonne santé quand elle est chronique. L'inflammation est associée à presque toutes les maladies, ou une condition débilitante des personnes âgées. Elle est également associée au vieillissement de la peau et tout ce qui vient avec elle, y compris la pigmentation anormale ( HPPI ), des rougeurs, des rides, ridules, etc.

Les soins esthétiques qui causent des dommages aux tissus afin de promouvoir une nouvelle peau plus jeune peuvent avoir des résultats indésirables (guérison fibrotique : peau cartonnée ou pigmentation anormale) avec l'inflammation comme le principal coupable.

L'inflammation doit être considérée comme une bonne chose, par exemple quant la mère nature se préoccupe de détruire les agents pathogènes ou face aux tissus endommagés.
Mais face à une peau saine, l’inflammation contrôlée ou non à répétition est quelque peu inutile et potentiellement contre-productif au risque de produire un résultat « fibrotique »....

Pour cette raison lorsque les produits pro-inflammatoires sont destinés à un usage régulier ils seront moins souhaitables.

Ce diagramme indique les facteurs de croissance et des cytokines principalement impliquées dans la cicatrisation et la régénération des tissus. On notera en particulier que presque tous peuvent être classés en fonction de leur impact sur l'inflammation, soit aiguë ou chronique pro-inflammatoire, ou anti-inflammatoire. Ces distinctions sont importantes lorsque l'on détermine si un facteur de croissance et cytokine "cocktail" dans un produit est susceptible de favoriser l'inflammation ou de l'éteindre.

N’oubliez pas, il est nécessaire d’appliquer avant, pendant et après un micro needling des ingrédients déjà présents dans la peau pour éviter absolument les substances étrangères et donc les « fauteurs de troubles ».
Par exemple de l'acide hyaluronique de haut poids moléculaire, des facteurs de croissance et des cytokines avec un profil surtout « anti-inflammatoire », et il va falloir s’intéresser de prêt au TGF-bêta 3 ; La molécule super-héros des anti-inflammatoire….  

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Thomas Josse 

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